Témoignages


Fabienne Mourou, Présidente du Chemin des Crèches

Fabienne Guenoun, Secrétaire Générale du Chemin des Crèches

Témoignages

 

Monseigneur Bernard Barsi - Archevêque de Monaco.

 

Pourquoi, j’aime la crèche ?

 

J’ai toujours aimé la crèche de Jésus, Marie et Joseph. Cet attachement remonte à mon enfance. En effet, dans ma famille, la confection de la crèche était une affaire d’importance. Ma mère concevait le décor qui changeait chaque année et que mon père, sur les instructions maternelles dressait dans la salle à manger, à un emplacement imposant de la pièce. Le quatrième dimanche de l’Avent était toujours consacré au montage de la crèche.

 

Avec ma sœur, nous sortions de leur boîte les santons qui avaient été emballés, l’année précédente, dans la ouate pour éviter qu’ils ne s’abiment en s’entrechoquant. Nous les déposions dans ou devant les petites maisons, sur les sentiers faits de sable, au bord de l’étang évoqué par un miroir. Ces santons avaient toute une histoire, ils étaient très anciens, l’étable en particulier et ils nous avaient été donnés par une vieille amie de la famille.

 

Parmi eux, il y avait la Sainte Famille, les bergers, les mages, les anges, le maire, le curé, la fermière et ses animaux, deux skieurs, le rémouleur, un couple de personnes âgées, un alsacien, un bohémien, le brigand, etc... Tous ces santons avaient leur regard tourné vers Jésus. Pour garder une certaine perspective, nous placions ceux qui avaient une grande taille sur le devant, les plus petits au loin, sur les montagnes de papier coloré.

 

Ensuite, nous installions la mousse, des pommes de pin et des feuilles mortes que nous avions ramassées, dans les bois, les jours précédents. Bien entendu, il y avait les assiettes de lentilles et de blé, semées sur du coton imbibé d’eau, le 4 Décembre, lors de la Sainte-Barbe. Pour terminer, mon père implantait les guirlandes lumineuses. Tous les personnages avaient trouvé leur place, seul l’Enfant-Jésus restait caché, il attendait le retour de la messe de la Nuit pour être couché dans la mangeoire entre Marie et Joseph, tandis que les mages, avec leurs chameaux et leurs trésors, eux demeuraient dans leur boite, jusqu’au jour de l’Epiphanie.

 

Notre crèche faisait toujours l’admiration des visiteurs et, à plusieurs reprises, nous avions gagné le concours organisé par la paroisse auprès des enfants du catéchisme. Si nous étions fiers du résultat, la crèche nous permettait de nous retrouver le soir en famille pour la prière. Le soir du 2 février, lors de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, nous disions adieu à notre crèche qui allait être démontée.

 

Au long de ma vie, j’ai toujours aimé faire la crèche. Chaque année, avec les santons familiaux qui ont traversé le temps, je l’installe dans un lieu passant de mon appartement. Comme un enfant, je m’émerveille toujours devant la crèche qui, dans son humilité, nous rappelle la proximité de Dieu. Il se fait petit enfant pour notre salut.

 

Dieu vient dans notre histoire, dans notre vie quotidienne, il nous apporte sa joie et son amour. Aujourd’hui, beaucoup de nos contemporains ont perdu le vrai sens de Noël, par sa simplicité, la crèche témoigne de notre foi chrétienne, de cette tendresse de Dieu que nous sommes appelés à partager en chantant avec les anges: Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.

 

Bernard Barsi - Archevêque de Monaco  

 

 

 

 

Le Souvenir d’un Mufi de la Roca

 

Deux raisons suffisantes pour que je réponde spontanément présent à Fabienne Mourou, sans qu’elle ait besoin de faire appel à sa fougue naturelle et à son redoutable pouvoir de conviction. Monaco-Ville, c’est, pour les mufi (ses enfants de la génération Baby boom, de 45 à 49), la Roca, sorte de village gaulois, vivant à l’époque en quasi autarcie. On y trouvait tout ce qu’il fallait pour vivre. Dans la seule rue basse (ma rue), il y a eu jusqu’à trois épiceries, un marchand de vin et une boulangerie (la seule qui ait subsisté). On n’en sortait qu’à de très rares occasions.

 

L’hiver pour aller aux cinémas Prince ou Royal où l’on retrouvait quelques figures de La Condamine, comme le fameux «Jacques». L’été pour descendre se baigner, à l’insu des parents, à la digue rouge (couleur du phare), sous le Fort Antoine. Monaco-Ville c’est ma «madeleine». Sa seule évocation fait remonter à ma mémoire tant de souvenirs d’enfance. De ma tendre enfance, avec les branches d’olivier portées par les «enfants du peuple» pour la procession de la Vénérable Archiconfrérie de la Miséricorde, le Vendredi Saint, dont la récompense était un gargantuesque sachet de bonbons. Avec aussi, les «rara», espèce de «crécelles géantes», avec lesquelles, toujours durant la semaine sainte, on se substituait aux cloches, parties à Rome, pour annoncer Midi, en sillonnant toutes les rues et ruelles du quartier.

 

C’est aussi, à un âge moins tendre, à l’occasion de l’enterrement de la vie de garçon d’un des mufi, l’organisation d’un véritable enterrement, avec le transport du futur époux, M.A. (il se reconnaîtra), dans un véritable cercueil à travers tout Monaco-Ville. La crèche, c’est un autre souvenir nostalgique qui me revient à chaque Noël. A l’époque, dans tout foyer, l’on se faisait un devoir et un plaisir de construire, à côté du sapin, ce symbole de la nativité, chacun rivalisant pour qu’il soit le plus naturel possible.

 

Pour ce faire, on avait pris l’habitude, avec quelques autres mufi, d’organiser, dans les jours précédant Noël, une expédition dans les glacis des remparts (du côté port bien sûr !) pour aller rechercher de la mousse fraîche sur laquelle l’on pourrait placer tous nos santons. Saluons donc cette magnifique initiative de Fabienne et longue vie au «Chemin des Crèches de Monaco-Ville».

 

Etienne Franzi - Membre d’Honneur du Chemin des Crèches

 

 

 

 

 

Témoignage Intergénérationnel: du Bisaïeul…. au dernier Né !

 

Aussi loin que remonte ma mémoire, j’ai le souvenir de mon père qui, dès le début du mois de décembre, commençait à faire des maisons en carton pour la crèche.

 

Il était très patient. Lorsque son travail était terminé, il sortait les boîtes de santons et nous, les enfants, les prenions avec mille précautions. Puis, petit à petit, la crèche prenait forme: montagnes, maisons illuminées de l’intérieur précédaient les santons qui tous marchaient vers la crèche où la Vierge et Joseph attendaient la naissance de l’Enfant Jésus.

 

Pendant ce temps, maman s’occupait de la décoration de la maison et des douceurs du temps de Noël. Inutile de vous dire qu’après mon mariage, voici presque 50 ans, la tradition de Noël s’est perpétuée avec mon époux, mes enfants, mes petits-enfants et, cette année, avec un arrière-petit-fils.

 

Joyeux et Saint Noël à Tous !

 

Josette Michel, Vice-Présidente du Chemin des Crèches

 

 

 

 

Chemin de vie, Chemin privilégié…

 

Bien plus que les valeurs et la tradition qu’il véhicule, ce Chemin des Crèches n’aurait pu voir le jour sans l’union, la force et le bonheur de construire, jour après jour, avec pour unique souhait, la volonté de partager et d’aimer tout simplement.

 

Ce mot Amour qui, à travers les crèches, représente pour les uns, le souvenir aimant et attachant d’une famille unie le soir du 24 décembre et pour d’autres peut-être, le moyen de se rattacher, même seul, à quelque chose de fort; de croire et d’espérer que l’on peut aimer, tel que l’on est, avec ce que l’on a à offrir à son prochain.

 

Je suis heureuse de m’être engagée dans ce joli Chemin, sur la Roca, sans laquelle je ne serais plus tout à fait la même, car mes racines familiales m’ont guidée et m’ont appris à respecter ce Pays, Son Prince et Sa Famille. Il m’est essentiel d’inculquer à mes enfants les fondements de vie que j’ai choisis: servir ce Pays avec mon cœur et à mon humble niveau, c’est ne jamais oublier qu’il fut la terre d’accueil de mes grands-parents.

 

Fabienne Guenoun-Lecaille, Secrétaire Générale du Chemin des Crèches

 

 

 

 

Mes 2 santons préférés ?

 

Le «Ravi» et le «Berger» ! Ils représentent, pour moi, la culture provençale !

 

Le «Ravi» un peu simplet était, néanmoins, intégré dans le village, libre et souvent beaucoup plus futé qu’il n’en avait l’air !

 

Le «Berger», de par sa tenue et son allure, concrétisait le personnage si bien campé par Pagnol.

 

Christian Michéo, Ancré dans le Rocher, Trésorier du Chemin des Crèches

 

 

 

M. Georges Marsan, Maire de Monaco.

 

L’Evocation du Chemin des Crèches

 

«Ce fut un grand honneur et un plaisir pour la Mairie de Monaco d’avoir été l’un des partenaires du Chemin des Crèches.

 

Ce chemin, outre l’animation du Rocher, nous a permis une belle promenade à travers les crèches du monde et nous a fait découvrir des cultures lointaines, qui ont toute un point commun celui de célébrer la nativité et cette fête si chère à nos cœurs: Noël.

 

Je tiens à féliciter, en mon nom personnel et au nom de tous les membres du Conseil Communal, Fabienne Guenoun et Fabienne Mourou pour leur travail et leur investissement».

 

Georges Marsan, Maire de Monaco

 

 

 

 

«Quel est l’Esprit de la tradition de la crèche de Noël ?

 

La crèche exprime le sens de la fête de Noël et le mystère de la naissance de Jésus, le Fils de Dieu. En se faisant homme, Jésus vient habiter dans nos foyers et dans nos cœurs. Il est venu chez nous dans la plus grande humilité, puisqu’il est né dans une mangeoire, qui est d’ailleurs le sens du mot crèche.

 

La crèche nous aide donc à nous rappeler le message d’amour de Dieu pour nous: il nous a envoyé son Fils pour nous sauver et nous donner la vie en plénitude».

 

Père Joseph Di Leo

 

 

 

«Je ne m’étendrai pas sur le résultat final que l’on peut qualifier de tant de compliments au superlatif, mais plutôt sur le grand plaisir que j’ai eu à travailler avec deux personnes passionnées et d’une remarquable efficacité: Les deux «Fabiennes» sans qui nous n’aurions pas été au bout du «chemin»...

 

Leur enthousiasme et leur implication personnelle ont animé cette belle période de collaboration avec la Mairie tant au niveau du Maire, des Elus et de tous les Services communaux qui ont apporté leur soutien à cette belle opération».

 

Jacques Pastor - Adjoint au Maire

 

 

 

«Nous sommes très fiers d’avoir œuvrés au déroulement de cette belle manifestation, avec l’aide précieuse de notre équipe technique. C’est avec un grand plaisir que nous participerons et apporterons, à nouveau, notre soutien dans cette édition qui sera, nous l’espérons, une nouvelle réussite».

 

Christelle Marinelli & Jean-Jacques Merlo Services Techniques Communaux

 

 

 

«En Principauté, si Noël rime en général avec sapins décorés, sur le Rocher, cette période de spiritualité de fin d’année passe surtout par le Chemin des Crèches représentant la Nativité. L’heure est à la fête, mais aussi à la prière. Car ce parcours fait foi des racines chrétiennes monégasques et met en valeur les éléments d’un patrimoine culturel commun en les disposant de la Place de la Visitation jusqu’à la Place du Palais. Autant de stations et d’instants propices à la méditation, afin de construire la conscience universelle de notre monde à travers le plus céleste moment de la religion».

 

Jean-Marie Fiorucci - Journaliste

 

 

 

«Je tenais à apporter mon regard concernant votre remarquable initiative, “l’Association le Chemin des Crèches”, à travers laquelle nous retrouvons une garantie de faire perdurer les valeurs de Noël, tant sur le plan culturel, qu’humain. Je souhaite saluer votre implication autour de ce projet qui, encore une fois, permet de mettre en exergue Notre Belle Principauté de Monaco, autour d’un mouvement fédérateur.

 

Je souhaite une grande réussite et longue vie à “l’Association le Chemin des Crèches” et vous adresse toutes mes félicitations pour la concrétisation de ce merveilleux projet».

 

Roger Rossi, Président de l’Association des Chevaliers Pontificaux

 

 

 

«C’est avec un immense plaisir que je rédige ces quelques mots pour vous remercier de nous avoir permis de participer à cette nouvelle aventure qui reflète l’esprit de nos traditions et patrimoine culturel monégasque».

 

Jean-Pierre Féron Société MES

 

 

 

«C’est avec plaisir et privilège que j’ai participé cette année, pour la première fois, à l’évènement du Chemin des Crèches, en espérant pouvoir continuer cette collaboration de nombreuses années».

 

William Zaro - Société MES

 

 

«C’est une grande joie d’honorer cet évènement avec des bénévoles aguerris».

 

Adjudan-Chef Didier Lanois Régisseur Place du Palais

 

 

 

«La création du Chemin des Crèches» sur le Rocher fut une réussite, avec une bonne collaboration de chacun, en espérant que cet élan continu».

 

Eric Bandoli Régie du Palais Princier

 

 

 

«Enfants nous étions heureux de faire la crèche, ce qui représentait, pour nous, l’approche de Noël, avec ses joies de recevoir des cadeaux et faire un bon repas confectionné par nos mères et voisines, car nous étions plusieurs familles à nous réunir pour fêter Noël.

 

Chaque année, pour compléter notre crèche, nous allions acheter des santons chez Sanita, magasin qui se trouvait rue de Millo, près du Marché de la Condamine. Ces santons en terre cuite perdaient un peu de leur couleur au contact de la mousse humide que nous allions décoller lentement sur le Rocher vers l’ancienne usine à gaz. On allait en bandes de 3 ou 4 gosses, c’était des moments de joie intense et inoubliables».

 

Alba Lecaille

 

 

 

 

«Je n’envisageais pas ce Chemin des Crèches sans associer nos ainés à cette tradition, eux qui nous l’ont transmise! Trop souvent oubliés, alors qu’ils ont tant à dire, ces moments partagés leur permettent de faire resurgir la flamme et l’esprit de la Nativité. Ce partage est un don réciproque empreint d’émotion de part et d’autre».

 

Francine Asso, Responsable pédagogique du Chemin des Crèches auprès des personnes âgées.

 

 

 

L’Education Nationale

 

Madame Isabelle Bonnal, Directrice de l’Education Nationale, a soutenu et encouragé la transmission des valeurs de la Crèche en faisant participer les classes primaires des écoles de la Principauté.

 

La conseillère pédagogique, Géraldine Rumiano, a suivi et coordonné ce projet et témoigne:

«J’ai pris beaucoup de plaisir à participer au projet «Le Chemin des Crèches» initié par Mme Mourou ainsi que Mme Guenoun. Peut-être est-ce le fait que ma grand-mère, passionnée de crèches, m’avait sensibilisée depuis mon plus jeune âge à cette forme d’art et d’artisanat. Contribuer à l’organisation de ce parcours avec les écoles de Monaco était, pour moi, un devoir de mémoire et ma grand-mère serait certainement fière et émue que j’aide à perpétuer cette tradition auprès de nos plus jeunes élèves».

 

Géraldine Rumiano - Conseillère pédagogique

 

 

 

 Madame Palmero, directrice de l’école primaire FANB, sur le rocher de Monaco, œuvre pédagogiquement avec toute son équipe pour ce chemin des crèches depuis sa création; la belle crèche vivante crée par l’école se déroule désormais dans la Cathédrale de Monaco.

 

«Noël et sa crèche vivante à la Cathédrale. Un joli et émouvant moment de partage que nous avons ressenti avec les enfants et leurs familles, dans ce lieu si symbolique de Monaco. Ce fut une très belle expérience qui ne demande qu’à être à nouveau vécue...».

 

Les Maîtresses de FANB chargées de l’organisation de la Crèche Vivante et de la Chorale

 

 

 

 

«Magnifique expérience que d’envisager et vivre un projet à travers les yeux des enfants».

 

Muriel Olivi - Ecole FANB

 

 Témoignage de l’École des Révoires.

 

«C’est avec plaisir que la classe de 10ème a suivi le Chemin des Crèches. Ce fut un moment riche en partage où chaque élève a pu expliquer l’importance qu’à la crèche, chez lui, à l’approche des fêtes de Noël. On a parlé des personnages récurrents, les élèves ont comparé leur propre crèche avec celles exposées et ils ont découvert qu’il n’en existait pas une seule, mais plusieurs très différentes selon la région ou le pays d’où elles venaient. Les matériaux utilisés, la taille de certains santons ont alimenté les discussions. Certains élèves étaient heureux de contempler les crèches de leur pays d’origine comme la Russie, l’Angleterre ou l’Italie. Merci pour cette initiative».

 

Maryline Ravel - Enseignante à l’Ecole des Révoires

 

 

 

«C’est un beau parcours même si tous les enfants ne sont pas tous de la même confession. Culturellement, il est important pour nos élèves de découvrir ce patrimoine qui fait partie de notre culture et nous fait voyager à travers différents pays. Les enfants étaient contents d’évoquer la Nativité à l’approche de Noël, chère à leur cœur».

 

Nicole Cappadoro - Enseignante à l’Ecole des Révoires

 

 

 

«C’est avec grand plaisir que nos élèves ont pu parcourir le Chemin des Crèches un matin de décembre. Tout d’abord, nous avons redécouvert un quartier de Monaco que les enfants ont toujours plaisir à revoir avec son Palais et sa Cathédrale si riches en symboles. Nous avons pu, au gré de cette promenade, observer de très nombreuses crèches, toutes si différentes par leurs histoires, leurs origines, leurs tailles, leurs matériaux… Les petits élèves étaient déjà séduits par l’esthétisme de chacune, mais lorsque nous avons croisé Mme Mourou qui nous a accompagnés un bout de chemin en nous expliquant l’histoire de certaines crèches, avec tant de passion et de détails. Les enfants furent très intéressés et posèrent beaucoup de questions. Ce fut donc un beau voyage à travers l’histoire de la religion, un voyage culturel et artistique. Merci pour ce beau voyage… à Monaco-Ville !».

 

Laurence Vinay - Enseignante à l’Ecole des Révoires